Volunteer Research Entries
By Victoria Bureau-Burt
[English version to come]
Depuis 1999, plus de 7.1 millions de réfugiés ont migré du Venezuela afin d’échapper à la crise humanitaire inextinguible qui a su ébranler la situation socio-politique du pays. Que ce soit par la terre ou par la mer, de multiple vénézuéliens font l’épreuve de tribulations, de tempêtes et de maladies afin de trouver refuge dans les pays avoisinants de l’Amérique latine afin de pouvoir envisager un meilleur avenir. Bien que la Colombie accueille la majorité des rescapés, il vaut la peine de faire mention du Chili, puisque ce dernier offre son hospitalité à environ 450 000 réfugiés vénézuélien. Cela étant dit, l’organisation internationale de la défense des droits de la personne, Amnistie internationale, souligne que le cadre législatif qui borne les réfugiés du Venezuela compromet largement la sécurité des femmes, et entrave l’obligation du pays d’octroyer l’asile aux réfugiés. En outre, l’État du Chili astreint un grand nombre de migrant vénézuélien à traverser la frontière par le biais de passages d’accès irréguliers et illicites, tout en pénalisant ces mêmes rescapés étrangers sur la charge d’avoir entré au pays illégalement. Cette réalité est d’autant plus étourdissante lorsqu’on constate que ce déni implicite au statut officiel de réfugié expose les migrants à une vulnérabilité additionnelle : n’étant pas recouvert d’une protection juridique internationale, le principe du non-refoulement ainsi que tout autre activité ayant à son noyau la protection humanitaire des personnes réfugiés n’aura aucune force légale. De toute évidence, le tout, sans mentionner la pression, la stigmatisation, l’ostracisation et la discrimination intersectionnelle que les personnes étant forcées à se relocalisées subissent au quotidien dans un État hôte qui leur est parfaitement étranger.
En ce qui en est de l’insuffisance de protection étatique des réfugiés cherchant l’asile au sein du Chili, Amnistie Internationale a mené une analyse abordant le sujet dans leur article « No One Wants to Live in Hiding », en collaborant avec 12 femmes réfugiés vénézuéliennes ayant été victime de violence (basé sur le genre, ou autre) lors de leur présence au pays de l’Amérique latine. Leurs expériences mettent l’accent sur le grave déficit d’organisations humanitaires et d’information accessible aux migrants afin de pouvoir s’installer sans encombre. D’ailleurs, une femme nommée Carmen détaille qu’elle-même, ainsi que 8 autres des 12 femmes ayant fait participer au projet d’Amnistie, ont dû emprunter un sentier illégal afin d’accéder au point d’entrée de Colchane, ce qui entamait de traverser le désert qui sépare le Chili de la Bolivie à pied. La navigation à travers de ce dit passage ne représente pas un simple exploit, puisque le terrain brusque et le climat aride réclame 60% des décès des migrants à la frontière du nord. À l’ajout de ces conditions périlleuse, Carmen dépeint distinctement les souffrances physiques et psychologiques étouffantes qu’elle a dû surmonter afin d’atteindre la frontière avec ses jeunes enfants, dont des violences sexuelles répétitives de la part des « Coyotes », soit des passeurs et des contrebandiers qui agissent à titre de guide lors de la traversée du désert. Cela étant dit, le Chili ne cesse de porter atteinte aux obligations internationales et chiliennes envers les réfugiés en mettant d’avant de nombreuses initiatives de criminalisation de l’entrée irrégulière des nationaux étrangers. En espérant qu’Amnistie Internationale ainsi que les autres diverses organisations humanitaires parviennent à soulever un changement concret de la part des autorités mondiales en Amérique latine (et ailleurs) afin de pouvoir offrir une meilleure qualité de vie à tous et à toutes.
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Références:
Amnesty International Canada. (2023, March 10). Retrieved March 12, 2023, from https://amnesty.ca/
Chile: "no one wants to live in hiding". Amnesty International. (2023, March 7). Retrieved March 12, 2023, from https://www.amnesty.org/en/documents/amr22/6437/2023/en/
DBL7154 - unhcr.org. (n.d.). Retrieved March 12, 2023, from https://www.unhcr.org/fr/516bcb6d9.pdf
Marco Arena, E. F. C. (2022, December 7). Venezuela's migrants bring economic opportunity to Latin America. IMF. Retrieved March 12, 2023, from https://www.imf.org/en/News/Articles/2022/12/06/cf-venezuelas-migrants-bring-economic-opportunity-to-latin-america#:~:text=While%20Colombia%20remains%20the%20main,the%20local%20population%20on%20average.
United Nations High Commissioner for Refugees. (n.d.). Venezuela situation. UNHCR. Retrieved March 12, 2023, from https://www.unhcr.org/venezuela-emergency.html
Venezuelan refugee and migrant crisis. International Organization for Migration. (n.d.). Retrieved March 12, 2023, from https://www.iom.int/venezuelan-refugee-and-migrant-crisis
Venezuelan women reveal the lack of protection they face in Chile. Amnesty International. (2023, March 8). Retrieved March 12, 2023, from https://www.amnesty.org/en/latest/news/2023/03/chile-women-lack-protection-venezuelans/
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